Un an après le tremblement de terre, le centre historique de l'Aquila est toujours une ville morte. Jusqu'à trois millions de mètres cubes de gravats s'accumulent encore dans les rues et rendent cette cité médiévale inhabitable. Pour rendre hommage aux 308 victimes, les habitants organisent une marche aux flambeaux au milieu des décombres. Ils défileront en silence, mais avec la colère au ventre.
Sur les 120.000 habitants de l'Aquila, 52.000 n'ont toujours pas pu réintégrer leur maison. Ils logent dans des hôtels sur la côte adriatique ou dans des casernes. D'autres vivent dans des logements construits dans l'urgence - «des cités dortoirs au milieu de nulle part et dépourvues de toute infrastructure», se plaint l'association de défense des victimes.
Récemment, un groupe d'habitants mécontents a lancé «la révolte des brouettes». Plusieurs dimanches de suite, ils sont venus dans le centre ville pour dégager eux-mêmes les décombres. Jusqu'à présent, les autorités n'ont remis en état ni l'eau, ni l'électricité, ni le gaz.
Très présent après le séisme, le président du Conseil Silvio Berlusconi n'a pas prévu de se rendre à l'Aquila pour les commémorations.