Comment mieux réguler les eaux du Mékong et aider les populations qui affectent les pays traversé par le fleuve ? Cette question est au centre des discussions du premier sommet de la commission régionale du fleuve Mékong qui se tient lundi 5 avril 2010 à Hua Hin, dans le sud de la Thaïlande. Outre la Thaïlande qui accueille la rencontre, sont présents des délégués du Cambodge, du Vietnam, du Laos, de la Birmanie et de la Chine.
Comme la Birmanie, la Chine est présente en tant que simple observateur aux rencontres de la commission régionale du Mékong. Devant la pression des pays en aval, Pékin à dû faire preuve d’une plus grande coopération. La Chine, qui limitait jusqu’à présent sa participation à l’envoi d’experts, a dû fournir des informations concernant le niveau du fleuve sur son territoire. Elle est surtout représentée en Thaïlande par son vice-ministre des Affaires étrangères, Song Tao.
Quelque 60 millions de Laotiens, de Thaïlandais, Cambodgiens et Vietnamiens dépendent de ce fleuve autrefois parmi les plus poissonneux du monde. Paysans et pêcheurs désespérés, cargos et bateaux de touristes rivés sur les berges, les eaux du Mékong ont atteint leur plus bas niveau en un demi-siècle.
Les barrages chinois en amont du Mékong ont souvent été montrés du doigt et rendus responsables du plus faible niveau d’eau depuis 50 ans. Sans que cette responsabilité soit scientifiquement prouvée.
Pour certaines organisations écologistes, il faut aller chercher les responsables à la source, à savoir les barrages chinois. Quatre sont déjà en service, douze autres seraient à l’étude. Mais ces organisations ne fournissent aucun élément scientifique pour le prouver.
Même gêne du côté des gouvernements des pays en aval écartelés entre une opinion publique en colère et la puissance économique du géant voisin. La Chine, elle-même confrontée à l’une des pires sécheresses de son histoire, est d’ailleurs impliquée dans la construction d’autres barrages au Cambodge, au Laos, en Thaïlande avec le soutien des autorités locales.