L'ex-Premier ministre conservateur tchèque évincé de son parti

Mirek Topolanek, l'ex-Premier ministre et chef du parti conservateur tchèque, le Parti civique démocrate (ODS), depuis huit ans, vient d'être évincé de la direction à deux mois des élections législatives des 28 et 29 mai. Petr Necas, l'un des vice-présidents, a été chargé de mener la campagne électorale à sa place.

Avec notre correspondante à Prague, Christine Dupré

Lâché par son parti, l'ancien Premier ministre Mirek Topolanek, conservateur et eurosceptique modéré, a dû accepter sa mise provisoire au rencart. Il est remplacé à la tête de son parti, l’ODS, moins de deux mois avant les législatives. Le successeur s’appelle Petr Necas, un homme sans charisme, visiblement inconnu hors de Prague.

Le point de départ de la déstabilisation interne de Mirek Topolanek a été une conversation détendue, mais reproduite partout, lors d’une série photos avec un magazine gay. L’ancien chef du gouvernement y dénonçait les structures de l’Eglise catholique. Il évoquait aussi l’origine juive du Premier ministre de transition, Jan Fischer, et l’homosexualité d’un membre du gouvernement.

Pas de quoi fouetter un chat dans un pays encore peu politiquement correct. En changeant de capitaine, l’ODS cherche sans doute une parade aux sondages qui promettent une large victoire à l’opposition sociale démocrate.

 Mais Petr Necas, c'est aussi l’homme du président de la République, Vaclav Klaus, mis en place pour faire de son parti une formation davantage anti-européenne et pro-russe.

Partager :