Le Brésil entre officieusement en campagne électorale

Officiellement, la campagne électorale débute en août au Brésil, après les conventions de chaque parti. Mais les grandes manoeuvres ont commencé, les principaux « pré-candidats »  ont quitté leurs fonctions, obligeant à un important remaniement ministériel à Brasilia.

Avec notre correspondante à Brasilia, Annie Gasnier

Une débandade dictée par la loi : les ministres et haut fonctionnaires sont obligés de quitter le gouvernement six mois avant un scrutin, pour ne pas faire campagne aux frais de l´Etat. Le président Lula a donc perdu le 31 mars 2010, un quart de son équipe. La plupart des sortants sont remplacés par leurs directeurs de cabinet, peu connus mais chargés de suivre les dossiers.

Pièce maîtresse du gouvernement, Dilma Rousseff a démissionné, « avec une joie mélancolique », a-t-elle avoué. Candidate du Parti des travailleurs, elle se présentera devant des électeurs pour la première fois, en visant la magistrature suprême. Lula en a fait sa dauphine et Dilma Rousseff était au bord des larmes mercredi 31 mars pour le remercier du privilège d´avoir travaillé avec l´un des présidents les plus populaires du Brésil.

A Sao Paulo, son principal opposant abandonnait aussi ses fonctions, celles de gouverneur de l'Etat. Devant 5.000 invités, José Serra a prononcé son premier discours de candidat. En tête des sondages depuis des mois, le social-démocrate a expliqué que sa seule obsession est « celle de servir son pays. »

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