Ces élections arrivent plus tôt que prévu, en raison, selon les mêmes mots du Premier ministre, « d’une atmosphère d’incertitude ». Incertitudes en raison de nombreuses spéculations sur la dissolution de l’Assemblée nationale et les tractations d’alliances. Navin Ramgoolam a coupé court à toutes les rumeurs lors d’une journée menée au pas de course qui a pris fin pour lui, par deux conférences de presse dans la soirée : l’une en tant que Premier ministre, pour annoncer la date des élections, le 5 mai, et l’autre en tant qu’homme politique, pour présenter une large coalition électorale.
Navim Ramgoolam, leader du Parti travailliste et de la coalition de l’Alliance sociale au pouvoir depuis cinq ans, briguera un nouveau mandat de Premier ministre. Pour cela, il a voulut mettre toute les chances de son côté avec un nouveau partenaire, le MSM de Pravind Jugnauth, qui n’est autre que le fils du président de la République.
En face de ce bloc, se dresse le MMM, de Paul Bérenger, un parti resté le plus souvent dans l’opposition.