Le président sud-africain Jacob Zuma rend visite aux Blancs défavorisés

Près de 2 000 Sud-Africains blancs issus de milieux défavorisés sont allés écouter le président sud-africain Jacob Zuma lundi dernier (29 mars 2010) dans le quartier de Betlehem à l’extérieur de Prétoria. Le chômage et la pauvreté frappent en premier lieu les noirs dans la nation arc-en-ciel. La province de Johannesburg-Pretoria compte néanmoins près de 80 logements informels où résident des Blancs. Ils souhaitent désormais s’affranchir du politiquement correct.

Avec notre envoyé spécial à Bethelehm Pretoria West, Nicolas Champeaux

Les associations blanches estiment que malgré les abus infligés aux noirs par le régime de l'apartheid, les Blancs sud-africains sont en droit de demander des aides sociales. Jacob Zuma leur a promis que son gouvernement viendrait au secours de tous les Sud-Africains dans le besoin, quelle que soit la couleur de leur peau.

Sur fond du funèbre adagio d’Albinoni, des membres du syndicat Solidarity ont projeté pour Jacob Zuma des portraits de Sud-africains blancs dans la misère.

« La pauvreté n’a pas de couleur, or, les Blancs ne reçoivent presque pas d’allocations sociales », a déploré plus tard à la tribune Dirk Herman, le président du syndicat. Le régime de l'apartheid a caché les Blancs pauvres « car cela faisait partie de sa propagande », lui a répondu Zuma avant de poursuivre, « mais nous, nous allons vous aider. Je suis venu avec huit ministres, ils ont tous pris note de vos préoccupations ».

Il a rendu visite à une dame blanche au chômage qui habite dans une cabane en bois de six mètres carrés. « Il m’a promis de l’électricité, je lui fais confiance », a dit Chrissie Nel qui a voté ANC l’an dernier. Dans la queue pour le buffet gratuit, Zuma a aussi séduit, mis à part un petit groupe d’Afrikaners qui en chuchotant faisait l’éloge de l’Allemagne nazie.

« Zuma a défendu les politiques de discrimination positive en faveur des Noirs, souvent décriées par les Blancs, mais cela ne nous empêche pas d’en débattre, nous devons mieux nous connaître » a suggéré le président, qui a promis de revenir bientôt dans la communauté pauvre de Betlehem.

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