Ces libérations unilatérales interviennent à quelques semaines seulement de l'élection présidentielle, prévue le 30 mai prochain. Alvaro Uribe ne peut pas se représenter à ce scrutin car la Constitution colombienne lui interdit de briguer un troisième mandat.
Or, après des années de politique de très grande fermeté, et à quelques semaines de quitter le pouvoir, le chef de l'Etat se dit prêt aujourd'hui à un échange de prisonniers : guérilleros contre policiers ou militaires, un échange humanitaire en quelque sorte.
Pour Daniel Pécaut, directeur d'études à l'Ecole des Hautes études en sciences sociales et spécialiste de la Colombie, le président Alvaro Uribe tente de se donner à l'approche de la fin de son mandat une image différente de celle qu'il a cultivé ces dernières années comme chef d'Etat intransigeant vis à vis des FARC.