Le président colombien Alvaro Uribe tend la main aux FARC

Après la libération par les FARC dimanche 28 mars de Josué Daniel Calvo, un soldat capturé il y a un an, les guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie devraient également libérer aujourd'hui mardi 30 mars 2010 un autre soldat, Pablo Emilio Moncayo, détenu depuis presque 13 ans.

Ces libérations unilatérales interviennent à quelques semaines seulement de l'élection présidentielle, prévue le 30 mai prochain. Alvaro Uribe ne peut pas se représenter à ce scrutin car la Constitution colombienne lui interdit de briguer un troisième mandat.

Or, après des années de politique de très grande fermeté, et à quelques semaines de quitter le pouvoir, le chef de l'Etat se dit prêt aujourd'hui à un échange de prisonniers : guérilleros contre policiers ou militaires, un échange humanitaire en quelque sorte.

Pour Daniel Pécaut, directeur d'études à l'Ecole des Hautes études en sciences sociales et spécialiste de la Colombie, le président Alvaro Uribe tente de se donner à l'approche de la fin de son mandat une image différente de celle qu'il a cultivé ces dernières années comme chef d'Etat intransigeant vis à vis des FARC.

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