Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Quand l’hélicoptère brésilien marqué de l’emblème de la Croix Rouge est apparu dans le ciel, le silence s’est fait sur l’aéroport de Villavicencio. Quand Josué Daniel Calvo, boiteux mais apparemment en bonne santé, est descendu de l’engin, la petite foule présente a hurlé sa joie.
Josue Daniel avait reçu cinq balles dans les jambes le jour ou il a été fait prisonnier. Pendant des mois, les guérilleros l’ont transporté dans un hamac. On craignait pour sa vie. D’autant que la mise au point de l’opération humanitaire a pris des mois, pour des raisons politiques.
Le succès de cette première libération est une heureuse nouvelle pour la famille de Pablo Emilio Moncayo, l’autre soldat qui doit être libéré ce mardi après douze ans et trois mois de captivité. C’est l’otage le plus attendu.
Mais sombre journée pour les familles des 22 autres militaires encore aux mains de la guérilla. Les FARC ont en effet confirmé à la commission humanitaire la fin des libérations unilatérales. Les FARC veulent en effet forcer le gouvernement à négocier.