Londres doit savoir dire «non» à Washington, recommandent des députés britanniques

Le Royaume-Uni devrait être «moins déférent et plus disposé à dire non» aux Etats-Unis, quand les intérêts entre les deux pays divergent, estime une commission de députés britanniques dans un rapport publié ce dimanche 28 mars. Ce rapport qui recommande également de ne plus employer le terme «spéciale» pour désigner la relation américano-britannique jette un pavé dans la mare entre Londres et Washington. 

Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss

Il ne faut plus employer le terme de « relation spéciale » pour les relations entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, préconisent les députés de trois des plus grands partis qui ont examiné durant des mois, la relation transatlantique entre Londres et Washington.

Ils concluent que les liens entre les deux pays sont profonds et valables, mais qu’il serait préférable de parler d’une relation spéciale plutôt que de « la relation spéciale ». Ce qualificatif avait été employé pour la première fois par Winston Churchill, peu après la deuxième guerre mondiale.

Cette appellation est trompeuse, parce que Washington entretient maintenant des relations étroites avec beaucoup de pays différents, dans un monde changeant rapidement, soulignent les députés. Mais selon leur rapport, les partages d’informations secrètent bénéficient aux deux pays et leur relation reste spéciale, malgré les récentes frictions.

La perception selon laquelle le gouvernement britannique est un « caniche » de l’administration américaine, renforcée par l’invasion de l’Irak en 2003, est profondément dommageable, dit ce rapport parlementaire, pour la réputation et les intérêts du Royaume-Uni.

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