Sanctions judiciaires et menaces de mort à l'encontre du chef des jeunes de l’ANC

Julius Malema, le très controversé jeune président de la Ligue de la jeunesse du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, est un habitué des déclarations provocatrices. Mais il semble qu’il ait cette semaine franchi les limites.

Sanctions judiciaires et menaces de mort, il semble bien que Julius Malema récolte enfin les fruits de ses incessantes provocations.

Depuis des mois, les déclarations sulfureuses du politicien de 29 ans font des vagues. Mais aujourd’hui, l’ampleur des réactions laisse à penser qu’il a vraiment dépassé les limites.

Vendredi 26 mars, Pitso Mpasha, le président de la Ligue de jeunesse du PAC, le Congrès panafricain, l’a menacé de mort.

Le 22 mars, Malema avait remis en question l’implication du PAC dans l’un des événements clés de la lutte contre l’apartheid. D’après Mpasha, Malema a cinq jours pour s’excuser ou il finira « à l’hôpital ou à la morgue ».

Vendredi toujours, la Haute cour de Johannesburg a interdit une chanson incitant à « tuer les Boers », les fermiers blancs afrikaners. Datant de la lutte contre l’apartheid, cette chanson est en passe de devenir l’hymne de Malema, qui l’entonne régulièrement devant ses militants.

Beaucoup demandent aujourd’hui à l’ANC de prendre des sanctions disciplinaires à l’encontre de Malema. Mais pour l’instant, Jacob Zuma refuse de bâillonner celui qui est souvent considéré comme son dauphin.

Mais les sanctions viendront peut-être de la justice plutôt que de son parti. Cette semaine, une enquête concernant de juteux contrats attribués à une entreprise de construction dont il est actionnaire vient d’être lancée.

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