La visite s'est limitée à un exposé des autorités sur les futurs infrastructures du village. A aucun moment, les représentants internationaux, confinés dans un bâtiment en construction, n'ont eu d'entretiens directs avec des Hmongs, bien que certains d'entre eux aient essayé de s'approcher de la délégation pour lui faire part de leur désir de partir.
C'est pour tenter d'apaiser les inquiétudes internationales sur le sort des Hmongs que Vientiane a organisé, sous étroite surveillance, ce déplacement en hélicoptère jusqu'au village de Phonkham, dans l'une des provinces centrales du pays, où vivent 4.500 Hmongs expulsés de Thaïlande fin décembre.
Les deux gouvernements se sont mis d'accord sur leur statut d'immigrés économiques illégaux. Seuls 158 d'entre eux bénéficient effectivement du statut de réfugié. Et ce sont uniquement ceux-là dont le HCR est autorisé de s'occuper.
A Bangkok, David Lipman, le chef de la délégation européenne en Thaïlande, a réitéré, vendredi soir, son appel à « un accès libre et sans restriction » aux Hmongs déplacés.