Enjeu de cet accord : limiter les forces nucléaires des deux pays, et là c'est un succès. Le nouveau seuil fixé par START II est en deçà de ce que prévoyait la première version du traité, 74% d'ogives en moins par rapport à la version de 1991. Concrètement, cela donne 1 550 ogives déployées par pays.
Autre limitation : elle concerne les « vecteurs », à savoir les missiles intercontinentaux, par exemple à bord de sous-marins ou de bombardiers.
Mais surtout, Washington souligne que START II ne s'oppose pas au bouclier antimissile que les Américains veulent déployer en Europe de l'Est. C'était pourtant l'un des points de frictions sur lequel les négociations ont longtemps buté.
A Washington, le président Barack Obama estime qu'il s'agit de l'accord le plus complet depuis vingt ans, qu'il s'agit d'un signal clair adressé aux autres pays contre la prolifération.
A Moscou, on fait valoir que START II élève le niveau de coopération et reflète l'équilibre des intérêts des deux pays.
Le traité sera valable dix ans, renouvelable une fois pour cinq ans. Pour entrer en vigueur, il devra être ratifié par les deux Parlements.