Avec notre envoyée spéciale à Recife, Annie Gasnier
Le Seabed Worker et l´Anne Candies quitteront Recife dimanche. A bord de ces deux bateaux, des drônes sous-marins, des robots et des sonars remorqués, qui guideront les deux équipages dans leurs recherches de l´épave de l´Airbus A 330.
Les premières opérations, menées juste après la tragédie, n´avaient rien donné. Mais des mois de calculs ont permis aux scientifiques de délimiter une zone de 2.000 km2 dans l´Atlantique Sud. Une zone montagneuse, très accidentée, explique le coordinateur des recherches sous-marines, Paul-Henry Nargeolet : «Vous mettez la Suisse sous l’eau, c’est à peu près ça, avec le Mont Blanc en dessous ! Evidemment ce n’est pas facile. Là, même si on a 15 – 20 noeuds de vent, vu que l’on utilise des robots inhabités, on prend plus de risques que si on avait des engins habités ».
Le Bureau français d´enquête et d´analyse assure avoir mobilisé les meilleures équipes et le meilleur matériel pour retrouver les boîtes noires : leur priorité confirme Jean-Paul Troadec, directeur du BEA. « La priorité c’est de retrouver l’épave et dans l’épave de retrouver les enregistreurs, de les récupérer et de pouvoir les lire le plus vite possible. Si on trouve des corps on les remontera, et nous avons prévu les moyens de les conserver à bord de l’un des deux bateaux.»
Très optimistes, les experts estiment que dans 15 à 30 jours, ils auront localisé les débris de l´avion d´Air France.