Maîtriser l'eau pour faire reculer la faim au Sahel

Le sommet du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), qui s'ouvre ce jeudi 25 mars 2010 à Ndjamena, devrait voir l'instauration d'une coalition mondiale pour «maîtriser l'eau» et «faire reculer la faim au Sahel». Le sommet de Ndjamena se tient dans un contexte de situation alimentaire préoccupante dans certains pays membres de l'organisation.

Les présidents de trois des neuf pays membres de l'organisation sont arrivés dès mercredi soir dans la capitale tchadienne. Le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le Sénégalais Abdoulaye Wade et le Burkinabé Blaise Compaoré ont été accueillis à leur arrivée par leur homologue tchadien Idriss Deby Itno. Le Niger sera représenté par son Premier ministre, Mahamadou Danda, également arrivé hier à Ndjamena. Le président malien, Amadou Toumani Touré, est également attendu.

Première illustration concrète de ce problème du manque d'eau et de son incidence sur l'agriculture et l'élevage. Trois jours avant le sommet des pays membres du CILSS, les éleveurs ouest-africains ont lancé un cri de détresse face à la famine et la sécheresse qui menacent les hommes et leur bétail. Le Réseau Billital Maroobe (Promotion des éleveurs, en peul), a adressé lundi 22 mars 2010 un courrier aux dirigeants des pays de la sous-région.

Le Mali, malgré les efforts fournis, doit, comme nombre de ses voisins, faire face à un problème d'eau.

 En Mauritanie

L’accès à l’eau représente un défi majeur pour Nouakchott. La population de la ville est passée de 8.000 habitants en 1960 à près d’un million aujourd’hui. Jusqu’à ce jour, son alimentation en eau dépend uniquement de la nappe souterraine d’Idini, qui ne couvre que les 2/3 de ses besoins journaliers. Cette situation de carence devrait progressivement changer à partir de septembre prochain, avec l’achèvement des constructions du projet Aftout Es Sahéli. 

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