«Il faut impérativement poursuivre les réformes», voilà donc le principal enseignement tiré par le chef de l'Etat après la cuisante défaite de sa majorité aux régionales. Car Nicolas Sarkozy en est convaincu, si les Français ont plébiscité l'opposition ou encore boycotté les urnes -c'est bien sûr «la faute à la crise» qui a masqué, a-t-il expliqué «les effets positifs des réformes accomplies depuis 2007».
Hors de question alors de changer de cap. Et le président de décliner sa feuille de route pour les prochains mois avec des priorités censées répondre à l'angoisse des Français mais conçues également comme autant de signes pour rassurer sa frondeuse majorité.
Au programme, outre la grande réforme des retraites, le président a ainsi promis un soutien sans faille au monde agricole, une lutte renforcée contre la violence dans les stades et les établissements scolaires, ou bien encore l'éventuelle suppression des allocations familiales pour lutter contre l'absentéisme scolaire. Enfin, dernier signe, sans doute le plus important, Nicolas Sarkozy a confirmé le report de la taxe carbone si longtemps décriée par la majorité... en la subordonnant à la création d'une taxe aux frontières de l'Europe. La taxe, c'est sûr, n'est pas prête de voir le jour !
Dans son allocution, Nicolas Sarkozy s’est en particulier adressé aux agriculteurs, un secteur d’activité malmené ces derniers mois. Le président français s’est notamment dit prêt à défendre la Politique agricole commune, quitte à provoquer une crise en Europe. Réactions syndicales.
Les réactions à l’Assemblée nationale où les députés ont écouté les propos du président de la République.