Une turbine à gaz produisant directement de l’électricité mais aussi de la vapeur récupérée par une seconde turbine, c’est le «cycle combiné». Une centrale électrique de ce type coute au bas mot 150 millions d’euros, soit une bonne centaine de milliards de francs CFA. Mais l’investissement pourrait être financé à plus d’un tiers par le fournisseur du Nord suivant le principe écologique du pollueur payeur, car il est éligible aux procédures de crédits carbone.
Cette technologie pourrait en tout cas, permettre d’augmenter la capacité de production d’électricité de la Côte d’Ivoire qui en a bien besoin.
Pascal Drouhaud, directeur d’Alstom : « A Buyo, il y a un barrage. Le système est installé depuis 1979. Il s’agit de le réhabiliter, de le mettre à niveau, et d’augmenter le rendement. Nous avons également réfléchi à la possibilité de contribuer à la réhabilitation de la centrale d’Azito, et peut-être, pourrions-nous réfléchir à une optimisation du rendement. La solution, nous pouvons la proposer. Il s’agit donc du 'cycle combiné' ».
En attendant, la Côte d’Ivoire va se doter de solutions d’urgence pour en finir avec les délestages. Le groupe écossais Aggreko va ainsi installer une centaine de générateurs à gaz près du port d’Abidjan. Les premiers modules de ces supers groupes électrogènes sont attendus en fin de semaine.