Avec seulement 10% de la population du globe, le continent africain absorbe environ 30% des importations mondiales de riz. Pourtant, selon les participants à la rencontre de Bamako, si l’Afrique retrousse ses manches, elle peut elle-même nourrir ses enfants.
C’est ce que confirme le docteur Papa Seck, directeur général du Centre du riz pour l’Afrique, Africa Rice : « Il n y a pas un million de solutions à proposer. Ce qu’il nous faut, c’est développer une bonne réactivité stratégique. Au niveau de notre structure, nous avons démontré qu’en augmentant les superficies actuelles de 15%, sans déforestation du reste, et en utilisant les technologies disponibles telle que le Nerica, variété de riz créée par Africa Rice, l’Afrique va s’autosuffire et exporter »
Pour atteindre cet objectif, il faut aussi mieux maîtriser les rouages de l’économie de cette denrée. Le riz se négocie de gré à gré, et fait l’objet d’énormes spéculations. Les zones de production sont souvent éloignées des consommateurs, d’où un problème de circuit de distribution. La qualité du produit est un autre facteur, auquel s’ajoute la question du coût. Car le riz importé coûte parfois moins cher que le riz local.