Avec notre correspondante à Barcelone, Martine Audusseau Pouchard
Les jeunes pompiers auront sans doute du mal à oublier leur mésaventure. L’accueil médiatique à l’aéroport de Barcelone était la dernière épreuve pour les jeunes gens, visiblement fatigués mais souriants. L’un d’entre eux, Carlos Lliop a fait une courte déclaration au nom de tous.
« Je ne répondrai à aucune question. J’espère que vous comprendrez que nous sommes fatigués. Juste quelques mots. Nous allons bien, nous avons passé une mauvaise nuit, les autorités françaises nous ont très bien traités. Si le gouvernement catalan n’était pas intervenu, nous ne serions pas ici, bonne nuit, et j’espère que vous respecterez notre intimité au moins quelques jours. »
Les autorités catalanes qui ont alerté la police française ont effectivement tout mis en œuvre pour aider les pompiers, et les ramener au plus vite en Catalogne. Chacun désormais considère l’incident comme clos. Le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, a déclaré qu’i s’agissait d’une « regrettable erreur », dont il assumait la responsabilité. L’enquête policière a-t-il dit, n’est pas une « science exacte ».
Il n’en reste pas moins qu’il faudra s’interroger sur la diffusion un peu rapide de ces images appel à témoins. Aucun expert espagnol n’aurait visionné cette vidéo pour identifier les présumés terroristes, et les autorités policières françaises soucieuses de résultat sur l’enquête relative à l’assassinat du policier français auraient agi un peu trop rapidement.