Sur les 24 suspects remis par la frégate française Nivôse à la justice du Puntland, samedi 13 mars, 22 ont écopé d’une peine de six ans de prison et 2 ont été relâchés faute de preuve. Une sentence éclair qui est loin d’apporter satisfaction aux Nations unies.
En une semaine, ces Somaliens n’ont pas pu avoir accès à une véritable défense, estime un observateur, sans mentionner le fait qu’aucun témoin n’a été présenté à la Cour.
Pour les Nations unies, la justice au Puntland est loin de remplir les standards internationaux et la ligne depuis le début est claire : aucun suspect saisi par les navires de guerre ne devrait être jugé là-bas. D’autant que récemment un rapport de l’ONU établissait que les autorités du Puntland, jusqu’au plus haut niveau, étaient de mèche avec les pirates.
Pour la France, il s’agit de ne pas relâcher les pirates une fois qu’ils ont été arrêtés en mer, comme beaucoup de navires de guerre sont contraints de le faire, notamment dans le cadre de l’OTAN. Mais cette approche, qui diffère complètement des autres pays européens ainsi que des Etats-Unis, fait grincer des dents. Les seuls pays à avoir remis des pirates au Puntland étant la Russie et l’Egypte.