EADS revient dans la course au contrat du siècle

EADS pourrait finalement participer à l'appel d'offre pour la fourniture à l'armée américaine d'avions ravitailleurs. C'est ce qu'a annoncé le Pentagone hier jeudi pour permettre à la maison-mère d'Airbus de revenir dans la course face à Boeing, alors que son récent retrait avait provoqué l'ire de Paris et Berlin contre Washington.

Le Pentagone affirme avoir reçu une notification d'EADS North America indiquant son possible souhait de concourir à cet appel d'offre.

Accusé d'avoir favorisé les propositions de l'américain Boeing, le département de la défense s'est empressé d'annoncer qu'il était favorable au retour dans la course du groupe européen d'aéronautique et de défense. Il s'est notamment dit disposé à repousser « raisonnablement » la date de clôture de son appel d'offres, actuellement fixée à la mi-mai.

Quelques heures auparavant, Louis Gallois, le patron d'EADS, avait en effet estimé impossible pour son groupe de présenter en  soixante jours une nouvelle proposition au Pentagone. Il avait également précisé ne pas avoir été approché, ni avoir contacté d'autres partenaires possibles.

Depuis 2003, EADS était associé à l'américain Northtrop Grumman pour répondre à l'appel d'offre de l'US Air Force, mais ce dernier s'est retiré la semaine dernière, estimant que la compétition avait été biaisée en faveur de Boeing.

Ce nouveau rebondissement intervenant aujourd'hui marque le retour possible d'EADS dans la course, pour ce qui reste considéré comme le contrat du siècle. Un contrat évalué à quelque 35 milliards de dollars.

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