Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
C’est ce que l’on appelle la culture de la séduction ou comment mieux se rapprocher des riches Saoudiens qui attirent à l’heure actuelle de plus en plus de chefs d’Etat mais aussi de plus en plus d’investisseurs venus du monde entier.
La France de son côté entend ne pas ramasser les miettes. Tout d’abord, faut-il se rappeler que le président Sarkozy s’est rendu trois fois en Arabie Saoudite depuis son élection en 2007 et jamais avant lui un président français avait montré autant d’intérêt au royaume saoudien. Sa dernière visite privée dans la ferme d'Al-Janadriyah, les 17 et 18 novembre 2009, a permis aux deux chefs d’Etat de se rapprocher.
La position ferme de la France sur le dossier du nucléaire iranien, son soutien politique dans l’offensive militaire entre Yéménites et rebelles al-Houti sont autant d’atouts pour la diplomatie française mais surtout pour le business français.
Il est évident que la France veut profiter de cette cote de popularité, de cet aura pour tenter de décrocher des contrats en gestation depuis de nombreuses années. C’est vrai pour le TGV, qui devrait relier les deux villes saintes, La Mecque et Médine, et dont le montant du contrat est estimé à 5 milliards d’euros.
Mais la voie n’est pas totalement libre : Chinois et Coréens se présentent comme de féroces concurrents. Invitée d’honneur au festival d’Al-Janadriyah, la France dispose d’un immense pavillon de 2 000 mètres carrés, véritable vitrine du patrimoine et des technologies. Ainsi se conjugue l’art de la politique et de la culture « à la française ».