Le grand chelem, 22 régions sur 22, annoncé par Martine Aubry pendant la campagne, paraît jouable, et même en Alsace le maintien du Front national au second tour va considérablement gêner l'UMP. Neuf mois après la catastrophe des Européennes, les socialistes sont de nouveau largement dominants à gauche.
Pas d'arrogance pour autant : les négociations avec Europe Ecologie ont commencé dès dimanche soir 14 mars et Martine Aubry a eu les mots doux qu'il fallait à l'égard de ce qu'elle appelle « ses partenaires ». PS, écologistes, et Front de gauche, rose verts rouge, c'est une nouvelle gauche plurielle qui pourrait se dessiner. Et compte tenu du rapport de force que ce résultat installe dans le pays, la gauche peut envisager avec un prudent optimisme la préparation de la mère de toutes les batailles, l'élection présidentielle.
Un caillou quand même dans la chaussure de Martine Aubry : le Languedoc-Roussillon. L'opération commando lancée un mois et demi à peine avant le premier tour pour se débarrasser de l'encombrant George Frêche a lamentablement échoué. La candidate officielle du Parti socialiste n'a même pas atteint les 8%. Elle ne peut pas se maintenir et ce lundi 15 mars, Martine Aubry a appelé à faire barrage à la droite et à l'extrême droite en Languedoc. En clair, à voter Georges Frêche qui n'en finit pas de savourer sa revanche.