Geste d'apaisement du chef druze libanais envers le président syrien

Jadis critique virulent de Bachar al-Assad, le chef politique druze Walid Joumblatt a appelé samedi 13 mars 2010 le président syrien à tourner la page du passé, revenant sur ses propos désobligeants tenus à son encontre en 2007, prononcés « dans un moment de colère ». Le Liban commémore ce dimanche 14 mars le cinquième anniversaire de  la « révolution du cèdre » lancée après l'assassinat de l'ancien Premier  ministre Rafic Hariri, évènement qui avait conduit au retrait des troupes syriennes présentes depuis 29 ans dans le pays.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifieh

Le mea culpa public de Walid Joumblatt samedi 13 mars 2010 sur la chaîne Al-Jazira n’est peut-être pas suffisant pour régler son contentieux avec la Syrie. C’est en tout cas ce qu’affirme le quotidien syrien Al-Watan, dans son édition de ce dimanche 14 mars.

En l’absence de toute réaction officielle à Damas, le journal estime que le leader druze libanais a fait preuve de condescendance et a manqué de clarté dans ses propos.

Il faut dire que Walid Joumblatt, qui cherche à obtenir un rendez-vous du président syrien, ne s’est pas franchement excusé auprès de Bachar al-Assad à qui il a adressé des injures personnelles à plusieurs reprises, ces cinq dernières années.

Il a reconnu que les paroles offensantes qu’il a pu prononcées dans des moments de colère, étaient le résultat de son égarement et de sa douleur après l’assassinat du Premier ministre libanais Rafik Hariri.

Il a exhorté le chef de l’Etat syrien à prendre en considération son état d’esprit. Mais à aucun moment il n’a présenté des excuses claires.

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