Plus de meeting, plus de déclaration politique à compter de ce vendredi 12 mars, à minuit. La campagne va marquer une pause ce week-end end jusqu'à l'annonce des résultats du premier tour de scrutin au soir du dimanche 14 mars. Et voila qui ne saurait sans doute déplaire aux Français qui, selon les sondages, ne semblent guère se passionner pour ces élections régionales.
Au terme d'une campagne, il est vrai, qui a souvent volé bien bas à droite comme à gauche, les dérapages n'ont pas manqué. Des déclarations aux accents antisémites de Georges Frêche, le patron ex-socialiste du Languedoc-Roussillon, à celles plus récentes du patron des sénateurs UMP Gérard Longuet qui dit préférer « un vieux protestant » à un socialiste d'origine algérienne pour diriger la Halde, l'autorité de lutte contre les discriminations.
Et c'est un vrai décalage qui s'est ainsi instauré entre le ton de la campagne et les attentes des électeurs plombés par la crise, inquiets des délocalisations, des violences à l'école et surtout, d'un taux de chômage qui a atteint 10%, son plus haut niveau depuis dix ans.
L'abstention, prédisent les sondages, risque d'être massive. La droite, comme la gauche donnée favorite, s'en inquiètent qui n'ont plus que quelques heures désormais pour en appeler à la mobilisation de leur camp.