Pékin défend sa présence en Afrique

La session parlementaire qui se déroule en ce moment à Pékin a été l’occasion pour le ministre chinois des Affaires étrangères de rejeter une nouvelle fois les critiques contre la politique de la Chine en Afrique et de défendre sa présence sur le continent.Yang Jiechi s’en est pris assez vivement à ceux qui critiquent la politique africaine de son pays. 

Avec notre correspondant Pékin, Marc Lebeaupin

Il n’aura pas fallu beaucoup solliciter le ministre Yang Jiechi pour qu’il évoque longuement la question du rôle de la Chine en Afrique. Interrogé sur la préoccupation des pays occidentaux face notamment au partenariat sino-africain dans le domaine de l’énergie, Yang Jiechi a commencé par rappeler que son pays ne consommait que 13 % de la production africaine de pétrole, alors que les Etats-Unis et l’Europe importent 60 % de cette production.

Le ministre a également relativisé la part des investissements chinois dans le secteur pétrolier, très inférieure à celle des pays occidentaux. Des propos qui se voulaient rassurants, mais le ministre a également défendu la place et le rôle positif de la Chine en Afrique.

« Je ne vois aucune raison d’écarter la Chine de l’exploration des ressources africaines, sur une base juste et profitable à tous. La coopération chinoise avec l’Afrique permet de transformer ses ressources en projets concrets de développement. Nous aidons aussi l’Afrique à construire de nouveaux chemins de fer, des routes et des ponts. La Chine collabore aussi bien avec les pays producteurs d’énergie qu’avec les autres pays. »

Le ministre chinois n’a pas évoqué en revanche le risque d’un surendettement de l’Afrique, principale préoccupation des Occidentaux et des institutions financières. Pour Yang Jiechi, le choix de leurs partenaires appartient de toute façon aux Africains. Un choix qui, dit-il, doit être respecté.

 

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