Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
En inscrivant l’organisme des Shebab sur sa liste noire, comme il l’avait fait il y a quelques années pour les Tigres tamouls, le gouvernement canadien dispose désormais de la légitimité pour saisir les fonds et les actifs du groupe islamiste au pays.
« Notre gouvernement ne tolère pas le terrorisme et il est résolu à faire en sorte que les groupes terroristes ne reçoivent aucun appui de sources canadiennes », a déclaré le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews. Il sera également plus facile pour la justice de lancer des poursuites contre d’éventuels recruteurs.
Le gouvernement canadien soupçonne, en effet, plusieurs jeunes de la région de Toronto d’avoir joint les rangs des combattants des Shebab, il y a quelques mois. Ce groupe, que l’on compare aux talibans pour son idéologie, utilise internet pour attirer de nouvelles recrues.
Les services secrets canadiens, ainsi que la police, mènent une enquête pour savoir si on peut relier aux Shebab les Torontois d’origine somalienne partis pour l’Afrique de l’Est.