Avec notre correspondante Phnom Penh, Stéphanie Gée
Après la théorie, c'est la pratique. Le test réussi du lancement de 200 roquettes de type BM-21 conclut une formation de deux mois des forces armées royales du Cambodge. Une formation à des armements fabriqués en ex-Union soviétique et en Chine qui dormaient depuis longtemps dans des entrepôts.
Cet exercice a été annoncé par les autorités cambodgiennes comme de routine mais il s'agit du premier de cette ampleur depuis plus d'une décennie. Il ne s'agit pas de manoeuvres d'initimidation, assurent-elles, mais de la volonté de préparer le pays à la menace éventuelle d'une invasion.
En début de semaine, le Premier ministre Hun Sen avait vertement tancé une chaîne de télévision locale, aux mains du ministère de la Défense et d'une société thaïlandaise, pour ne pas suffisamment relayer et promouvoir les activités de l'armée. Plus tôt, il avait officialisé un parrainage des unités militaires du royaume par des compagnies privées.
Le Cambodge montre ostensiblement qu'il veut prendre soin de ses régiments, un message sans doute bien reçu par son voisin thaïlandais.