Avec notre correspondant à Moroni, Ahmed Abdallah Mgueni
Le président Ahmed Abdallah Sambi va rester au pouvoir jusqu’en novembre 2011. Ainsi en a décidé le Congrès.
Conséquence : l'île de Mohéli ne pourra pas diriger le pays en 2010 comme le prévoit la Constitution de consensus de 2001. Cette Constitution prévoit une présidence tournante où chaque île va régner pendant quatre ans.
Ces tournantes ont commencé en 2002 avec Ngazidja qui a cédé la place en juin 2006, mais Sambi, originaire d’Anjouan, en fin de mandat change de Constitution pour introduire le principe d’harmonisation des élections. La révision constitutionnelle donne aux conseillers des îles et aux députés la responsabilité de trouver une date commune pour les élections de président de la République et de gouverneurs des îles.
Deux chefs des exécutifs des îles sur les trois étaient prêts à écourter leur mandat pour permettre l’harmonisation en 2010. Mais le président Sambi a refusé. Le Congrès s’est donc réuni en l’absence de la plupart des élus de Mohéli et ceux de l’opposition de Ngazidja qui ont boycotté ces assises.
Les Mohéliens évoquent le manque de garanties quant à la tournante même en novembre 2011. Rien n’empêche une autre révision constitutionnelle pour rester encore au pouvoir.