Bruxelles autorise la culture d’une pomme de terre OGM

La Commission européenne a annoncé, mardi 2 mars, avoir autorisé la culture d'une pomme de terre génétiquement modifiée du groupe allemand BASF. C’est le premier feu vert de ce type, depuis douze ans, dans l'Union européenne où les OGM suscitent une vive controverse. Cette décision a déjà provoqué une vague de protestations dans l’Union, notamment de la part des écologistes mais aussi du gouvernement italien.

Avec notre bureau de Bruxelles

 

La Commission européenne autorise désormais les pays membres à cultiver et à commercialiser trois variantes du maïs transgénique MON 863, résistantes à la chrysomèle de cette céréale, dues à la multinationale américaine Monsanto, ainsi que la pomme de terre génétiquement modifiée Amflora, mise au point par le groupe allemand BASF.

Techniquement, cette pomme de terre ne se destine pas prioritairement à l’alimentation humaine, mais plutôt à fournir la matière première nécessaire à des productions industrielles tels les textiles, les adhésifs et le papier.

Ceci marque un succès à Bruxelles du lobby pro-OGM qui s’était heurté cinq ans durant aux réserves du commissaire européen à la Santé publique, le Grec Stavros Dimas. Son tout nouveau successeur, le Maltais John Dali, s’est montré d’autant plus facile à convaincre que le président de la Commission, José Manuel Barroso, n’a jamais caché son approche favorable aux OGM.

Cependant cette décision devrait s’accompagner d’une liberté désormais laissée aux Etats membres de choisir ou non la culture des OGM, alors que la surface totale de celle-ci ne cesse de reculer en Europe.

Pour en savoir plus :

Consulter le site du ministère français de l'Environnement
 

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