Ce n’est pas une défaite pour la Fédération togolaise de football (FTF). Mais cela aurait pu être une décision symbolique en sa faveur dans le litige qui l’oppose à la Confédération africaine de football (CAF). Le Togo, suspendu pour les CAN 2012 et 2014, avait réclamé que le Tribunal arbitral du sport (TAS) oblige la Confédération africaine de football (CAF) à intégrer les Eperviers au tirage sort des éliminatoires pour la CAN 2012 qui se déroulera le 20 février.
Le caractère urgent et nécessaire de cette réclamation n’a pas semblé fondé aux juristes du Tribunal. « La non-participation du Togo au tirage au sort ne remettrait pas en cause sa participation aux premiers matches de qualification pour la CAN 2012 qui débuteront en septembre 2010 », avance le TAS dans un communiqué. Puis, l’institution basée à Lausanne, en Suisse, précise : « La CAF ayant reconnu qu'il n'y aurait aucun obstacle à la mise en œuvre d'un nouveau tirage pour le cas où l'appel de la FTF serait admis ultérieurement, le TAS considère qu'il n'existe pas, à ce stade, de risque de dommage irréparable pour la FTF. »
Décision définitive au printemps 2010
Autrement dit, les Togolais ne participeront pas au tirage au sort des éliminatoires mais si le Tribunal leur donne raison par la suite la CAF devra procéder à une nouvelle répartition des poules de qualifications. Le Togo doit donc attendre qu’un collège de trois arbitres soit formé par le TAS et qu’une décision soit prise dans le courant du printemps 2010 pour savoir si la sanction sera annulée.
Pour mémoire, l’équipe du Togo avait été victime d’une attaque à la mitrailleuse en se rendant dans l’enclave de Cabinda, en Angola, le 8 janvier dernier. Deux membres du staff togolais étaient morts dans cet assaut revendiqué par un mouvement indépendantiste. Après plusieurs journées de débats et de tensions avec la CAF, Lomé avait rapatrié ses joueurs. La CAF avait pris ombrage de cette ingérence politique et appliqué strictement le règlement en privant les Eperviers des deux prochaines Coupes d’Afrique. Une décision provoquant une vive polémique sur tout le continent et au-delà.