La Russie diffère la livraison d'un système antimissile à l'Iran

La décision de reporter la livraison à l'Iran de systèmes antimissiles S 300 intervient au lendemain de la visite du Premier ministre isralélien Benyamin Netanyahu qui demande depuis des mois à la Russie de renoncer à cette livraison.Moscou évoque des problèmes techniques, mais il pourrait s'agir d'un nouveau signe que la Russie prend ses distances avec l'Iran, son allié traditionnel.

Décidément Moscou semble vouloir faire passer un message à son allié iranien : la période où tout était permis est terminée. Désormais, la Russie partage les inquiétudes des capitales occidentales.

Le report, soi-disant technique, de la livraison de systèmes antimissile à Téhéran et la visite, « très satisfaisante » du Premier ministre israélien Netanyahu à Moscou cette semaine, ne sont que les deux derniers exemples en date.

Depuis quelques semaines, voire quelques mois, les diplomates russes n'hésitent plus à évoquer des sanctions contre l'Iran. Et dans les chancelleries occidentales, on se dit de plus en plus certains que Moscou voterait en faveur de sanctions si la question était posée à l'ONU.

Lundi 15 février 2010, le président Medvedev a fait savoir que l'Iran devait coopérer davantage avec la communauté internationale alors que la semaine dernière, Moscou affirmait que les sanctions étaient encore plus d'actualité qu'auparavant.

Seul point désormais sur lequel la Russie est inflexible : une éventuelle intervention militaire, une opération qui serait contreprodutive, selon le Kremlin.

 

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