Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
En nommant Robert Ford comme ambassadeur à Damas pour réchauffer les relations avec la Syrie, le président Obama a choisi un diplomate de carrière, excellent expert du monde arabe dont il parle la langue. Actuellement no 2 à l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad, Robert Ford a été ambassadeur en Algérie et a servi à Bahreïn et en Egypte. Les Syriens ont réagi très favorablement à cette nomination qui doit maintenant être approuvée par le Sénat.
La Syrie incontournable au Moyen-Orient
Après l’assassinat en 2005 du Premier ministre libanais, Rafik Hariri -qui aurait pu être ordonné par la Syrie-, l’administration Bush avait retiré son ambassadeur de Damas. Dans le cadre de sa politique de dialogue avec les adversaires des Etats-Unis, Barack Obama veut renouer avec le régime syrien, avec l’espoir qu’il contribuera notamment à trouver une solution au conflit israélo-palestinien.
Le sous-secrétaire d’Etat William Burns se rend dans les prochains jours en Syrie pour demander à ses dirigeants de ne pas laisser les insurgés utiliser sa frontière pour s’infiltrer en Irak, ce qui pourrait compliquer les élections législatives irakiennes du 7 mars. Un rapprochement avec la Syrie a aussi pour objet de montrer à l’Iran, son principal allié, que son refus de négocier ne fera qu’accentuer son isolement et renforcer les pressions internationales.