Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Avec plus de 90% en faveur de la grève, le syndicat des pilotes Cockpit est assuré du soutien de sa base. Un vote de 70% des 4 500 pilotes de Lufthansa et de ses filiales pour un arrêt de travail était nécessaire.
C’est un des conflits les plus importants des dernières années dans cette branche qui se profile la semaine prochaine. Les négociations avaient échoué en décembre : d’un côté l’entreprise qui doit faire de sérieuses économies face à la crise et à des coûts sensiblement plus élevés que la concurrence, de l’autre un syndicat qui craint de voir les conditions de travail de ses membres se dégrader.
Cockpit exige de Lufthansa que les emplois des pilotes ne soient pas remplacés par des salariés des filiales de Lufthansa moins bien rémunérés. Le syndicat avait proposé, en échange d’un tel engagement de l’entreprise, un gel des salaires. Il est vrai que les pilotes de Lufthansa sont particulièrement bien payés.
La grève devrait avoir des conséquences douloureuses pour la société : dix millions d’euros par jour d’après les experts. Lufthansa s’est engagée à modifier les billets des passagers gratuitement ou à leur offrir des bons pour prendre le train.