En l’absence des représentants du Niger et de la Guinée, les deux pays suspendus de la CEDEAO, les treize autres dirigeants de l’organisation sous-régionale n’ont pas chômé et se sont séparés sur ce constat : malgré une certaine amélioration de la sécurité, les processus de démocratisation sont en recul dans la région, relève le communiqué final du sommet d'Abuja. Les participants souhaitent que les efforts pour accompagner ces processus soient intensifiés.
Sur la table, presque tous les dossiers concernaient des pays en crise ouverte ou larvée : la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Niger et le Togo.
Le sommet a salué les efforts déployés pour permettre à la Guinée de restaurer l’ordre constitutionnel. Les chefs d’Etat de la CEDEAO demandent à tous les responsables de la transition à Conakry de ne pas se présenter à la présidentielle prévue dans moins de six mois et lancent un appel à la communauté internationale pour qu’elle accompagne la Guinée dans sa tentative de sortie de crise. Quant aux processus électoraux en Côte d’Ivoire et au Togo, le sommet d’Abuja demande aux classes politiques ivoirienne et togolaise de respecter les accords qu’elles ont signés.
Les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest ont aussi désigné le nouveau président de la commission de la CEDEAO. Il s'agit du Ghanéen James Victor Gbeho, un ancien ministre des Affaires étrangères de Jerry Rawlings. Ce diplomate, âgé aujourd'hui de 75 ans doit terminer le mandat de Mohamed Ibn Chambas en décembre prochain. Le « véritable » président de la Commission de la CEDEAO sera désigné au mois de juin prochain.