En parcourant la liste des nouveaux promus, l’on peut aisément se rendre compte qu’il s’agit bien d’une équipe de mission et non une équipe de développement, comme l’a d’ailleurs souligné le chef du gouvernement dans son allocution à la Nation.
Pour réussir sa mission, Jean-Marie Doré, ancien leader de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) a déniché des cadres compétents au dessus de tout soupçon comme Kerfala Yansané, ancien gouverneur de la Banque centrale de Guinée qui devient le grand argentier de la transition ; Néva Damet, à l’Administration du territoire chargé des élections, sans oublier l’opposant architecte Mansour Kaba qui hérite du portefeuille de l’Urbanisme et de l’Habitat. Gandi Tounkara, professeur et promoteur de grandes écoles devient ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Dans les rangs de la junte, les modérés ont été reconduits comme le général Mamadouba Toto Camara, le numéro deux de la junte nommé à la Sécurité, les colonels Siba Lohalamou à la Justice, Mamadou Sandé au très sensible département de l’Energie, et Kéléti Faro à l’Agriculture.
Dans son allocution, le Premier ministre a fait savoir que s’il est établi à un moment ou à un autre que l’un des acteurs de cette transition se trouve dans le collimateur de la justice nationale ou internationale, notamment en relation avec les tragiques évènement du 28 septembre 2009, «il est clair que nous en tirerons toutes les conséquences», parce que, dit-il, «il faut mettre fin à l’impunité en Guinée.»