Parole aux victimes, cinquante ans après les premiers essais nucléaires

Le 13 février 1960, la France procédait à son premier essai atomique à Reggane, dans le désert algérien, à l’époque, territoire français. Au total, la France aura mené dix-sept essais nucléaires dans le Sud. Aujourd’hui, les séquelles de ces essais sur les hommes et sur l’environnement sont évoquées. Et les victimes témoignent.

Parmi les victimes aujourd’hui très âgées, Boudelal Belkacemi, soutient, document à l’appui, qu’il a un cancer et que sa maladie figure sur la liste officielle des maladies dues à la radioactivité. Il demande réparation : « Je demande, aux autorités algériennes et françaises, réparation. Mon droit est légitime. J’ai été emmené dans une région radioactive où je n’avais pas demandé à être », conclut-il.

Gérard Ruault était appelé du contingent à Reggane. Il estime être un cobaye rescapé. Il a vécu sur un site contaminé entre 1960 et 1961. Que faire 50 ans après contre la radioactivité ? Cet ancien appelé a son idée : « Créer un hôpital avec des spécialistes français qui viennent former les médecins algériens pour lutter contre les conséquences de cela. Je pense que ce serait plus bénéfique pour nous les victimes qui sommes encore sur place plutôt qu’une loi qui va indemniser pas grand-chose et pas grand-monde...».

Actuellement, des experts algériens et français travaillent sur les mesures à prendre. Leurs conclusions devraient être connues bientôt. 

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