C’est dans la joie que les anciens compagnons de lutte de Nelson Mandela ont remonté comme lui, il y a vingt ans, l’allée qui mène à la sortie de la prison Victor Verster. C’était aussi leur journée à eux, aux vieux copains de Mandela. En ce 11 février 2010, ils étaient heureux de se remémorer des anecdotes parfois assez amusantes.
Jacobs, par exemple, était dans la voiture de Nelson Mandela le 11 février 1990 quand elle a été encerclée par des milliers de sympathisants surexcités. « Mandela a été pris de panique. Il nous a même demandé d’appeler la police », se souvient Jacobs, soulignant l’ironie de la situation. A peine libre, Mandela sollicitait déjà l’aide de policiers blancs, qui lui avaient pourtant mené la vie dure durant des années.
Dans la soirée au Parlement, les députés noirs, indiens, métis et blancs ont réservé un accueil triomphal à Mandela. Jacob Zuma, le président, lui a rendu hommage puis a lu, sans grande conviction, son programme de gouvernement. L’Assemblée l’a applaudi durant quelques secondes seulement une fois son discours bouclé.
Nelson Mandela a placé la barre très haute pour ses successeurs. Et ce 11 février 2010, Jacob Zuma l’a encore vérifié.