La tension monte d'un cran entre le pouvoir et l'opposition

L'annonce de la dissolution du Parlement sri-lankais mardi 9 février a encore fait monter la tension d’un cran. Les partis d'opposition exigent la libération de Sarath Fonseka, le candidat malheureux à la présidentielle arrêté le 8 février au soir. Ils disent craindre l'assassinat de l'ex-chef des armées, qui doit être traduit en cour martiale pour conspiration contre le gouvernement.

Avec notre correspondant à Bombay, Mouhssine Ennaimi

La dissolution du Parlement après l'élection présidentielle est tout à fait normale mais dans le contexte actuel, elle prend une toute autre tournure.

Les partisans du général Fonseka, arrêté manu militari lundi soir, y voient tout un symbole : celui d’un président réélu qui, petit à petit, élimine toutes les voix contestataires. Si on y ajoute la répression contre les journalistes et les médias critiques, pour les membres de l’opposition, c’est bien la démocratie sri-lankaise qui est en jeu. En d’autres mots, un glissement vers un régime totalitaire où Mahinda Rajapakse, ainsi que ses frères, seraient entièrement aux commandes.

Mais pour le gouvernement, cette dissolution n’est qu’une formalité. Le président Mahinda Rajapakse ne fait que provoquer les élections législatives après avoir été largement réélu et afin d’avoir une majorité favorable au Parlement.

Loin de s’apaiser donc, les relations entre le nouveau gouvernement et l’opposition continuent de se crisper. Privé de son chef de campagne aux législatives, les partisans de Fonseka demandent la libération de leur leader et appellent la population à manifester.
 

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