Avec notre correspondante à Kaboul, Florence Lozach
La neige qui tombe depuis plusieurs jours sur la région a provoqué une quinzaine d'avalanches qui ont obstrué les deux sorties du tunnel. Plus de deux cents camions, cars et voitures sont retenus à l'intérieur, a précisé Abdul Mateen Edraak, directeur
du centre de gestion des catastrophes.
Les secours tentent toujours d’évacuer les personnes qui sont encore bloquées à l’intérieur du tunnel de Salang, qui s’est transformé en piège mortel pour les automobilistes qui s’y trouvaient hier, lundi 8 février.
Bloqués dans ce tronçon de deux kilomètres et demi, les voyageurs n’ont pas eu d’autre choix que d’attendre les secours dans cette zone difficile d’accès, située à plus de 3 000 mètres d’altitude. Certains sont morts de froid, d’autres ont été asphyxiés par les gaz d’échappement.
Le tunnel de Salang est une route encore aujourd’hui très dangereuse. La circulation y est difficile à cause du nombre important de camions qui empruntent cette voie très étroite et aussi à cause de l’obscurité et la qualité extrêmement mauvaise de la route.
Le tunnel de Salang n’en est pas à sa première tragédie. En 1982, un camion d’essence avait explosé au passage d’un convoi de l’armée soviétique à l’intérieur du tunnel. Le bilan a toujours été très flou. Mais selon certaines estimations, le drame aurait fait près de trois mille morts. Cet incendie compte parmi les plus meurtriers du XXe siècle.