Ouverture du procès pour sodomie du chef de l'opposition Anwar Ibrahim

Le procès d'Anwar Ibrahim s'est ouvert ce mardi 2 février à Kuala Lumpur. Le chef de l’opposition dénonce une machination politique de la part du gouvernement. Anwar Ibrahim avait déjà été condamné pour sodomie en 2000, mais la peine avait été annulée en appel quatre ans plus tard.

Avec notre correspondant régional, Arnaud Dubus

Anwar Ibrahim a été accueilli par une foule de ses partisans ce mardi 2 février devant la Haute cour. Il est accusé de sodomie par un jeune stagiaire qui avait travaillé quelques mois au siège de son parti. Selon le code pénal malaisien, l'acte de sodomie est un crime passible d'une peine maximale de vingt ans de prison.

Anwar affirme que le dossier a été fabriqué de toutes pièces par le gouvernement désireux de mettre un terme à sa carrière politique. Force est de constater que la procédure a été jusqu'à présent plutôt chaotique. Dans un premier temps, le stagiaire avait accusé Anwar de l'avoir violé, mais devant l'absence de preuves médicales, il a ensuite parlé d'un rapport consensuel.

Anwar dit être confiant et avoir préparé tous les documents médicaux et légaux pour prouver son innocence. Mais selon des analystes, le risque d'une condamnation est relativement élevé. Lors du premier procès, les preuves étaient aussi en faveur d'Anwar, ce qui ne l'a pas empêché d'être condamné à neuf ans de prison.

Echaudés par ce premier procès pour sodomie il y a dix ans, une grande majorité des Malaisiens n'accordent que peu de crédibilité à ces nouvelles accusations. Selon un sondage, seulement 11% d'entre eux les trouvent convaincantes.

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