Privés de labo pour cause de nationalité ? A Nancy, une trentaine d'étudiants brésiliens, algériens et iraniens de l'Inria, l'Institut national de recherche en informatique et automatique, n'ont plus accès aux ordinateurs de leurs labos, le soir et le week-end.
Ce qui n'est pas le cas des jeunes de l'Union européenne qui, eux, ont les mêmes droits que les étudiants français. Ils peuvent travailler sans aucune restriction. Une discrimination autorisée qui découle de l'application d'une circulaire ministérielle datant de 1993. Elle visait à protéger le patrimoine technologique et scientifique de la nation.
Un sujet qui fait polémique. Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur se saisit du dossier. Cette circulaire, selon elle, est obsolète. Il ne doit pas y avoir de discrimination selon la nationalité des étudiants. Mais des règles de prudence qui s'appliquent à tous.
Vendredi 29 janvier les services de Matignon confirmaient qu'une nouvelle circulaire était à l'étude sans en dévoiler le contenu au nom du secret défense.