Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
« Visiblement, les garde-côtes russes n’ont pas cherché à arrêter nos pêcheurs, mais à les terrifier », laisse entendre un responsable des garde-côtes japonais dans l’île septentrionale d'Hokkaido. En 2006, un pêcheur japonais avait trouvé la mort lors d’un incident semblable.
« Les garde-côtes russes arrondissent leur fin de mois en travaillant pour la mafia russe », dit-on à Tokyo. La mafia russe ne parvient plus à troquer des saumons et des crabes contre des voitures d’occasion japonaises depuis que Vladimir Poutine, le Premier ministre russe, a décidé d’interdire ce commerce entre le Japon et la Russie pour protéger l’industrie automobile russe.
Pêcheurs japonais et russes violent leurs eaux territoriales respectives, le plus souvent en toute impunité car les garde-côtes russes reçoivent aussi des pots-de-vin de la part des pêcheurs japonais.
Les garde-côtes russes n’ouvrent le feu que lorsque la mafia russe a le sentiment d’être mal payée par les pêcheurs japonais qui exploitent des eaux des îles Kouriles, riches en crabe et en saumon.