Léogâne dans l’attente d'une aide gouvernementale

Deux semaines après le tremblement de terre, l'aide internationale s'est organisée et commence à arriver dans les villes de province comme à Léogâne à 30 kilomètres à l'ouest de Port-au-Prince. Les conditions de vie des sinistrés s'améliorent progressivement, les Haïtiens saluent le soutien des pays amis mais restent sceptiques quant au rôle des autorités locales.

Avec nos envoyés spéciaux à Léogâne, Amélie Baron et Manu Pochez

Japonais, GI américains, soldats canadiens, association World Wild Village, dans Léogâne, les renforts internationaux travaillent en nombre pour venir en aide à la population. Le séisme a détruit près de 80% des constructions de la ville et, comme dans Port-au-Prince, les centres du pouvoir n'ont pas été épargnés. Santos Alexis, le maire de Léogâne tient des réunions informelles dans son jardin. Il est ravi de l'aide internationale mais attend plus de soutien du gouvernement haïtien.

« Nous sommes très contents. Nous avons beaucoup de docteurs, nous avons beaucoup de médicaments. Les Marines du Canada et des Etats-Unis sont ici pour secourir la ville... Nous attendons l’aide du gouvernement. Il fait de son mieux pour faire face à la situation, mais l’aide alimentaire arrive de la capitale timidement ».

Si les sinistrés regroupés dans le centre de Léogâne reçoivent des soins, les habitants des hameaux à proximité attendent toujours. Au bord de la route nationale qui relie Léogâne à la capitale, François Dordel un peu résigné, aurait aimé voir le maire Santos Alexis passer les voir.

« De Léogâne à ici, c'est quelques mètres mais le maire n’est jamais venu. Il n’est jamais arrivé dans cette zone. Personne n’est venu. On ne voit personne, jamais personne ».

Comme avant le séisme, certains Haïtiens n'attendent aujourd'hui pas grand chose de leurs dirigeants politiques. Mais avec l'importante solidarité internationale, ils espèrent enfin voir leurs conditions de vie progresser.

 

 

 

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