« Spirit n'est pas mort, il est seulement entré dans une nouvelle phase de sa longue vie », a assuré Doug McCuiston, directeur du programme d'exploration de Mars à la Nasa. Quelque 180 kilos et six roues : l’"astromobile" Spirit est prisonnier des sables de Mars depuis avril 2009. Les efforts déployés par l’agence spatiale américaine (NASA), pour le libérer, n’auront pas suffit… Spirit restera donc à tout jamais dans cette ornière, à l’extrémité du cratère de Troie, dans l’hémisphère sud de la planète rouge. Mais ce n’est pas la fin pour le robot, il pourrait devenir une plate-forme fixe de recherche scientifique.
La position fixe de Spirit a déjà permis de mesurer les variations dans la rotation de Mars, des calculs qui pourraient servir, à terme, à déterminer si le noyau de la planète est liquide ou solide, une découverte très attendue. Grâce à son bras robotisé, Spirit peut aussi étudier la composition du sol où il se trouve…
Problème : dans sa position actuelle, Spirit n’aura pas assez d’énergie pour continuer à communiquer avec la Terre pendant l’hiver martien, six longs mois très froid, les températures pouvant descendre à moins 100 degrés celcius. Les ingénieurs de la Nasa vont donc maintenant essayer de modifier son inclinaison, de façon à ce que ses panneaux solaires puissent capter un maximum de rayons du soleil avant l’hiver -lequel commence en mai.
- Spirit a atterri sur Mars en 2004, et affiche près de huit kilomètres au compteur. Son jumeau, le robot Opportunity, continue, lui, de parcourir la surface de Mars.
- A noter que la planète rouge est en ce moment même à moins de cent millions de kilomètres de nous : c’est ce qu’on appelle le moment de l’opposition, quelques jours où il est possible d’apercevoir, même à l’œil nu, la planète rouge dans le ciel.