Le port du voile intégral en débat à l'assemblée nationale

Après six mois de débats, la mission parlementaire sur le port du voile intégral s’achève dans la confusion. Le président de cette mission André Gérin (PCF) remet mardi 26 janvier 2009 au président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, son rapport final, mais les principales préconisations ont été largement divulguées dans la presse nationale.

La mission présente une vingtaine de mesures.

Parmi elles, une loi interdisant le port du voile intégral dans les services publics. Cette interdiction vise les transports, les administrations, les hôpitaux, les écoles. Ce dispositif va contraindre les personnes non seulement à montrer leur visage à l'entrée des établissements publics mais aussi à le laisser visible, par exemple dans une école lorsqu’une mère de famille vient récupérer son enfant.

Au final, la mission ne retient pas une interdiction générale au sein de l'espace public, c'est à dire dans la rue, faute d'un consensus sur la question. Dans la majorité présidentielle, le débat sur le voile intégral a été l'objet de surenchères. Jean-François Copé , le chef de file des députés UMP, avait même, avant Noël, proposé une loi interdisant la Burqa au sein de l'espace public. Tout aussi divisés, les socialistes ont décidé de ne pas voter les conclusions de la mission parlementaire.

Pour calmer le jeu, le chef de l'Etat s'est dit favorable à une résolution parlementaire et ne vouloir recourir à une loi que beaucoup plus tard, après les régionales, et dans le consensus.
 

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