Avec notre correspondante à Barcelone, Martine Pouchard
Cette grève de la faim intervient alors que le mouvement indépendantiste est profondément divisé sur la poursuite ou non de la lutte armée. Les prisonniers, comme le Français Henri Parot ou Juan Lorenzo Lasa Michelena, sont des historiques du mouvement qui commencent une grève de la faim pour demander à ce que l’on cesse de disperser et de séparer les détenus politiques incarcérés dans les différentes prisons espagnoles et françaises.
Dans un communiqué publié par le journal Gara proche d’ETA, les prisonniers du mouvement, s’insurgent contre la politique d’isolement et d’éloignement des familles pratiquée depuis des années. Reste à savoir combien de prisonniers vont effectivement suivre ce mot d’ordre de grève de la faim.
Quelque 750 membres d’ETA sont emprisonnés en France et en Espagne. On estime qu’une majorité de ce collectif est plus proche désormais des positions d’Arnaldo Ortegi l’ex-leader de Batasuna, le bras politique d’ETA qui défend la voie pacifique pour résoudre le problème basque.