Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux.
Rolf Stawowiok, vingt ans en 1978, travaillait comme chimiste dans une usine de Buenos Aires. Il a disparu le 21 février, alors qu’il avait rendez-vous avec des amis dans le centre de la capitale.
Stawowiok était né en Argentine, mais il détenait la nationalité allemande par son père. Pour sa famille, le jeune homme aurait été pris pour un membre des « Montoneros », une organisation de gauche démantelée par Videla. La famille Stawowiok est convaincue que le jeune homme ne se livrait en fait à aucune activité clandestine.
Aujourd’hui, en tout cas, les enquêteurs allemands qui avaient ouvert à la fin des années 1990 une enquête sur l’implication de l’ancienne junte militaire dans la disparition d’un Allemand, est sûre de pouvoir démontrer que Stawowiok a été fusillé. De nouveaux aspects dans l’affaire permettent de rouvrir le dossier.
Berlin, qui avait essuyé un premier refus de l’Argentine en 2005, espère donc cette fois obtenir l’extradition de l’ancien dictateur, âgé de 84 ans.