Scandale financier au Japon: Ozawa aux abois

Ichiro Ozawa, le tout-puissant secrétaire général du Parti démocrate du Japon a dû répondre aux questions des juges. Vétéran de la politique nippone, il est l’un des artisans de la victoire face aux conservateurs aux dernières élections. Mais il est soupçonné de corruption et de blanchiment d’argent. Un scandale qui éclabousse jusqu’au Premier ministre lui-même.

 

D’ordinaire discret pour ne pas dire secret, Ichiro Ozawa se serait bien passé d’un tel battage médiatique. Les juges le soupçonnent d’avoir accordé des marchés à des entreprises du BTP en échange de pots-de-vin. Plusieurs millions d’euros auraient ainsi été blanchis à travers le rachat de propriétés, notamment un terrain de près de 3 millions d’euros acheté à Tokyo en 2004.

Après des semaines de refus, Ichiro Ozawa a bien voulu répondre aux questions des enquêteurs dans un hôtel de la capitale. « Je n’ai jamais reçu d’argent de façon illégale, dit-il, et mes collaborateurs non plus ».

Trois des ses employés ont pourtant été arrêtés au début du mois et c’est aujourd’hui tout le Parti démocrate du Japon qui tremble. Car Ozawa est un homme puissant, très puissant. Surnommé le « shogun de l’ombre », un institut américain vient de le classer au troisième rang des leaders mondiaux les plus influents devant le Premier ministre lui-même Yukio Hatoyama, qui lui a fait part de son soutien.

Le chef du gouvernement sait ce qu’il lui doit : Ichiro Osawa est considéré par de nombreux observateurs comme l’artisan de la victoire aux dernières élections face aux conservateurs. Yukio Hatoyama est d’ailleurs, lui aussi, dans le collimateur de la justice, dans le cadre d’une enquête sur le financement de sa campagne électorale.

 

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