Les panneaux à la gloire de Dadis Camara n’ont pas encore totalement disparus des rues de Conakry mais une page semble bel et bien tournée dans la capitale guinéenne. Sur les voitures, à l’entrée des échoppes, c’est désormais le portrait du général Sékouta Konaté qui s’affiche.
Pour nombre d’habitants rencontrés aujourd’hui, le nouvel homme fort guinéen a entre ses mains toutes les cartes pour permettre un changement politique attendu de longue date. Lui seul, expliquent certains, dispose de l’autorité nécessaire pour faire rentrer les militaires dans les casernes.
Plus important encore, le général Konaté, qui ne semble jusque-là guère intéressé par le pouvoir, pourrait rentrer dans l’histoire en permettant l’organisation des premières élections libres en Guinée. C’est aujourd’hui la priorité des Conakryens mais aussi de la communauté internationale et selon certains leaders politiques, le Nigeria a déjà proposé, ce vendredi 22 janvier, de mettre la main à la poche pour relancer les activités de la commission électorale.
Reste maintenant une inconnue : quelle va désormais être l’attitude des proches de Dadis Camara qui voient leur pouvoir s’effilocher de jour en jour. La tension est retombée à Conakry, les militaires sont moins visibles. Mais comme le disent de nombreux habitants, si l’espoir est revenu, il faut rester prudent et vigilant.