Le Tchad ne veut plus de la Minurcat

La Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad annonce qu'elle « prend note » du souhait de Ndjamena de ne pas voir reconduite l'opération de paix. C'est ce qu'a déclaré le porte-parole de la Minurcat, mardi le 19 janvier, à la remise par Ndjamena d'une « note verbale » au secrétaire général de l'ONU demandant la fin de la Minurcat, le 15 mars 2010. L'opération, qui avait pris le relais de l'Eufor, la force européenne qui protégeait les camps de réfugiés, dans l'est du Tchad, non loin de la frontière soudanaise, n'aura donc duré qu'un an.

La « note verbale » a été remise, mardi 19 janvier 2010, au secrétaire général des Nations unies. Dans ce document, le Tchad demande le retrait pur et simple de la Minurcat. Une copie de cette note a été également transmise à la présidence du Conseil de sécurité.

Des négociations vont donc commencer entre les Nations unies et le Tchad sur les modalités de ce retrait. Officiellement le mandat de cette force s'achève le 15 mars 2010.

Selon une source diplomatique, les Tchadiens sont prêts à faire preuve de souplesse sur le calendrier du retrait des quelque 2 400 casques bleus. « L'idéal serait fin avril, mais nous pouvons attendre juin », affirme un diplomate tchadien.

Cette décision était attendue. Le président Déby avait accepté, sous la pression de la France notamment, le déploiement de cette force onusienne censée protéger les camps de réfugiés à proximité de la frontière soudanaise. Mais depuis quelques mois les critiques sur la présence des casques bleus se sont multipliées à Ndjamena. « Ils ne sécurisent rien du tout ! ». « Ils ne servent à rien ! ». Voilà ce que l'on pouvait entendre dans les allées du pouvoir tchadien.

Depuis sa mise en place, il y a un an, la Minurcat a connu de nombreux déboires. 5 200 casques bleus étaient prévus, mais les Nations unies ne sont parvenues qu'à mobiliser, - et encore, avec beaucoup de difficulté -, la moitié de l'effectif.
 

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